L’inquiétude concernant l’inclusion efficace des langues indigènes dans le programme scolaire est au cœur des discussions éducationnelles menées par les intellectuels et les parties intéressées. Il est vrai que la langue en tant que moyen de communication est absolument indispensable à la croissance durable de toute société. Cependant, le niveau de mise en place de mesures multilingues dans les classes camerounaises présente de nombreux défis pédagogiques. Tandis que le gouvernement collabore avec des agences privées telles que PROPELCA (l’association nationale des langues au Cameroun) afin d’introduire l’enseignement des langues nationales à l’école primaire, et bien que le gouvernement ait aussi crée un inspectorat en charge de l’introduction des langues indigènes à l’école primaire à travers le Ministère de l’Education de Base, les parties intéressées demeurent réticentes à l’introduction de l’enseignement des langues natives dans le programme scolaire. Cette réticence est présente malgré les recommandations formulées lors du forum éducatif de 1995 et malgré la clause de l’article 4 section 5 de la loi sur l’éducation de 1998. L’étude soutient que, depuis l’introduction du multilinguisme en tant que politique curriculaire au Cameroun, sa mise en place en est toujours au stade d‘essai pilote. Utilisant l’approche d’histoire analytique, la collecte des données a été menée à partir de sources primaires et secondaires afin d’établir le niveau d’utilisation de la politique curriculaire multilingue comme guide d’enseignement et d’apprentissage des langues dans les écoles du Cameroun.
Multilinguisme en tant que politique curriculaire dans le système éducatif camerounais
Source abstract: Multilingualism as curriculum policy in Cameroon education system
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